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Interview du mercredi Women4Tech #2 - Coranne Bechlem

Interview du mercredi Women4Tech #2 - Coranne Bechlem

 

A l'occasion de l'évènement Women4Tech, nous avons eu la chance de pouvoir interviewer chacune des Femmes de la Tech présente lors de la Table ronde.

 

Coranne BECHLEM s'est prétée au second volet de nos questions-réponses.

 


 

️ Coranne, tu es Global Innovation Lead chez SAP, peux-tu nous parler de ton parcours et de tes challenges ? 

 

La curiosité a toujours été mon principal moteur, c’est ce qui m’a permis de faire des rencontres. En septembre, cela fera huit ans que je suis chez SAP. J’ai occupé 3 rôles différents, principalement dans les ventes, un deuxième rôle en tant que Chief of Staff du PDG France (Gérald Karsenti) et enfin le rôle actuel de Global Innovation Lead. Sans les rencontres, les opportunités ne se seraient pas présentées. Et c’est justement ça le challenge : d’être toujours animée et passionnée par ce que l’on fait. Sans cela, il est impossible de faire la différence. Cette curiosité contribue à animer cette passion, qui nous motive jour après jour.

 

 

️ As-tu rencontré des difficultés en tant que femme  ?

 

Le monde du travail est régi par des codes, et en tant que minorité, par définition, nous n’avons pas toujours toutes les cartes en main. Donc oui, en tant que femme, il faut prouver deux fois plus, et il faut apprendre à surmonter les difficultés. Mais ces difficultés sont vécues par tant de minorités... Tout est sujet à discrimination : l’origine, le handicap, l’âge etc…

Une femme me racontait que, du jour au lendemain, elle était passée du fameux « Tu es trop jeune pour ce rôle » au « Tu es trop senior pour ce rôle ». Notre chance, c’est que le marché de la Tech a été créé par des personnes issues des minorités, qui n’avaient pas forcément les cursus traditionnels, ni les codes. Ils / elles ont «juste» créé, développé. Et si on cherche bien, il y en a plein des femmes dans la Tech qui bousculent tout ! Je pense notamment à Isabelle Rabier (Jolimoiparis), Emilie Daversin (VO2 Group), Priscillia Routier Trillard (The Sorority)… La liste serait trop longue si je devais continuer. Cela permet donc de prouver la valeur qu’apporte cette diversité. Nous allons dans le bon sens !

 

 

️ Lors de la table ronde, tu as parlé de rôle modèle, quel est ton rôle modèle ? 

 

Nous y voilà ! Question pas simple, car j’ai toujours envie de répondre ma mère qui, étant autodidacte, a brillamment réussi dans la tech. A vrai dire, c’est elle qui m’a véritablement tout enseigné ! Je suis très fière d’elle, et si notre société était plus équitable (et non égalitaire), elle aurait pu aller beaucoup plus loin !

Je suis obligée également de parler d’Angélique Gérard, car après une carrière brillante au sein du Groupe iliad, elle a décidé de passer à l’action et de prendre le problème à la source. Si nous voulons plus de femmes dans la Tech, alors il faut commencer par les former, et c’est ce qu’elle est en train de mettre en œuvre avec la STEM Academy, aux côtés de Léna Touchard

 

 

️ Tu es issue d’HEC Montréal et Grenoble Ecole de Management. Comment t’es-tu orientée vers la tech et devenue Global Innovation Lead chez SAP ? 

 

Effectivement, Grenoble EM avait noué un partenariat avec HEC Montréal qui est membre SAP Next-Gen. J’arrive là-bas et je découvre à peu près tout sur l’informatique : les architectures d’un SI, la cybersécurité, le noSQL et surtout le monde SAP… C’était beaucoup de travail car je partais vraiment de zéro.

Par chance, l’accompagnement dans l’Éducation au Canada est complètement différent de la France, alors avec beaucoup de soutien, j’ai réussi à obtenir la Certification SAP. Et suite à cela, j’ai obtenu une alternance en moins d’une semaine chez SAP France : alors pas en tant que consultante, mais dans les ventes. Le début d’une longue histoire ! ⁠⁠

 

 

️ Quels conseils donnerais-tu aux femmes qui veulent aller vers la tech ? 

 

La Tech est inévitable finalement ! Peu importe le métier ou le secteur, il vaut mieux maitriser quelques fondamentaux. C’est donc pour moi une opportunité d’indépendance, qui vous permettra de pouvoir ensuite faire vos propres choix car vous serez en mesure de pouvoir tout faire avec de telles fondations.

Et j’en reviens aux réseaux. Le XVDSI en est un très bon exemple : une multitude de rôles, d’expertises, composé de personnes passionnées qui sont prêtes à aider !

 

 

️ Peux-tu nous parler d’une expérience qui t’a particulièrement marqué ? Et qui pourraient inspirer les jeunes filles ? 

 

Sans hésiter, je parlerais du programme #SororityInTech que nous avons lancé en France. Le but est simple, il est de mettre en lumière l’entraide au féminin. Il était urgent de déconstruire le mythe de la Reine des abeilles, prête à tout pour garder son trône. Et après l’avoir constaté dans plusieurs pays avec des cultures différentes, je me suis rendu compte que les problématiques étaient les mêmes... Le positif attire le positif, alors si l’on met en avant des femmes qui s’entraident, cela devrait encourager d’autres femmes à faire de même et surtout, cela permet de freiner celles qui n’ont pas un esprit de sororité !

 

 

 


 

Interview du mercredi Women4Tech #1 - Hélène Diep

Interview du mercredi Women4Tech #1 - Hélène Diep

 

A l'occasion de l'évènement Women4Tech, nous avons eu la chance de pouvoir interviewer chacune des Femmes de la Tech présente lors de la Table ronde.

 

Hélène DIEP s'est prétée au premier volet de nos questions-réponses.

 


 

️ Hélène, peux-tu nous parler de ton parcours entrepreneurial ? 

 

Après avoir exercé les métiers de consultante informatique et de directrice commerciale au sein d’une ESN, je décide de me lancer en 2010 dans l’aventure entrepreneuriale. Je co-fonde un cabinet de conseil dédié au secteur bancaire et financier. L’activité a tout de suite bien fonctionné en dépit d’un contexte difficile moins de deux ans après la crise financière. 

 

A l’affut de nouvelles opportunités de business, c’est en échangeant avec des consultants indépendants et des porteurs de projet que nous identifions un vrai besoin d’accompagnement et de sécurisation de leurs parcours professionnels. Nous avons alors eu l’intuition que le portage salarial allait rapidement se développer et créons Prium Portage en 2012. D’abord dédié aux métiers de l’IT, nous étendons progressivement notre offre de servies à de nombreux autres métiers. En 2015, nous fondons Prium City dédié au portage salarial des négociateurs immobiliers et Prium Formation dédié au portage salarial des formateurs indépendants. Le groupe Prium c’est aujourd’hui près 65 millions d’euros de chiffre d’affaires. 

 

Passionnée par l’innovation et les technologies, je créée Terracoda en 2024, un intégrateur de Faveod. Nous utilisons cette technologie pour développer des solutions informatiques à hautes performances, souveraines, sécurisées pour un monde plus responsable et durable. Cela va en effet plus loin que la simple fourniture de services technologiques. La société s’efforce de créer des solutions avec un vrai impact positif sur les entreprises.

 

 

️ Peux-tu nous dire ce qui t’intéresse dans l’entrepreneuriat et si tu as eu des difficultés en tant que femme ?

 

Pour moi l’entrepreneuriat c’est apporter des solutions à des besoins en se basant sur une vision, une stratégie, de l’innovation tout en en prenant des risques financiers et personnels. Le succès repose non seulement sur les idées et leur exécution mais la capacité à inspirer et à rassembler une équipe autour d’une vision commune et c’est clairement ce qui me plait. Je dis souvent que ma plus grande fierté est mes équipes, totalement engagées. Sans les collaborateurs, Prium et Terracoda n’auraient pas eu un tel succès. 

Je n’ai pas eu de difficulté particulière à m’imposer en tant que femme. On parle souvent du syndrome de l’imposteur où les personnes doutent de leurs compétences, talents ou leurs réalisations et ont une peur d’être démasqués. En réalité ce syndrome touche autant les femmes que les hommes. Pour réussir, il faut croire en son projet, fédérer les personnes autour de soi et ne pas hésiter à être bien entouré voir même être mentoré pour se remettre en question et ainsi avancer. 

 

 

️ Pourquoi as-tu choisi de faire des études en informatique ? 

 

Au lycée, ma passion pour l’informatique a pris racine dans les jeux vidéo. Je voulais intégrer EPITA pour devenir développeuse de jeux mais ce choix s’est fait aussi dans une approche pragmatique. Avec une demande croissante de compétences, j’ai identifié l’informatique comme un secteur prometteur, offrant une sécurité d’emploi, des opportunités et une capacité d’innovation sans cesse renouvelée. 

 

 

️ Quels conseils donnerais-tu à une jeune fille qui souhaite se lancer dans la tech aujourd’hui ? 

 

Allez-y les filles, c’est passionnant, c’est enrichissant et c’est à vous de faire vos propres choix pour votre carrière ! C’est une porte ouverte vers une infinité de possibilités, c’est une aventure où la seule limite est l’imagination. 

L’informatique est la clé de voûte de tous les secteurs d’activité, de la santé à l’art, de l’ingénierie à l’environnement. Les avancées technologiques transforment notre monde. Vous pouvez vous spécialiser, entreprendre, tout est possible ! L’informatique n’est pas seulement pour les garçons, c’est pour tous ceux qui osent et cela vous inclut. 

 

Pour celles qui veulent entreprendre, je dirai « lancez-vous ! ». J’aime cette citation de Winston Churchill : « le succès consiste à aller d’échecs en échecs sans perdre son enthousiasme ». Si vous avez une idée, testez là. Si ça ne marche pas, apprenez de cette expérience et passez à autre chose. Un jour ça va fonctionner. Vous apprendrez ainsi de vos échecs. Les autres retiendront vos succès.

 

 

️ Peux-tu nous parler de ton implication au niveau associatif ? XVDSI, EPITA Alumni, G9+ ? 

 

Il est pour moi important de soutenir le tissu entrepreneurial et cela passe par le réseau. J’ai rejoint EPITA Alumni il y a 10 ans et j’en suis la Présidente depuis plus d’un an. C’est important d’avoir une communauté forte d’anciens pour échanger, partager et créer des opportunités. En tant que femme entrepreneure, j’ai envie de m’investir aux groupes de réflexions pour accompagner les initiatives, les innovations technologiques, organisationnelles, écologiques, sociétales et c’est la raison pour laquelle j’ai rejoint l’institut du G9+.

Enfin, le XVDSI est une vraie famille. Je suis vraiment fière et honorée de faire partie de ce groupe et d’échanger avec des membres passionnants et passionnés par la tech et qui portent les valeurs du Rugby : solidarité, entraide et partage. Je suis ravie de diriger la commission Women4Tech de cette association, pour promouvoir les femmes de notre communauté qui sont des rôles modèles. Nous souhaitons les mettre en lumière pour susciter des vocations auprès des filles et des femmes en reconversion professionnel.

 

 


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